Depuis plusieurs semaines circule une rumeur, manifestement orchestrée, sur la réorganisation des structures juridiques des sociétés Thales en France.
Une organisation syndicale ouvre la voie à la communication de la Direction en distribuant un tract qui présente les grandes lignes de cette réorganisation, qui devrait entrer en vigueur en 2017.
A noter que cette rumeur vient « se greffer » sur la négociation engagée par la Direction sur le projet du futur accord « croissance et emploi » auquel elle semble pourtant très attachée.
L’idée générale serait de regrouper dans une même société les entreprises d’une même GBU, mais ce n’est pas si simple…
- SIX ne serait pas concerné car TCS et TS sont trop différentes
- TAS ne serait pas concerné du fait de son statut de JV avec Finmeccanica
- LAS regrouperait TR6, TOSA, TAO (ex TRS), TDA et Angenieux
- AVS regrouperait TAV, TTS, TED, TAES :TAEM, TLCD et peut-être Trixell
- DMS regrouperait TSA, TUS,TMI, peut-être UMS
De plus une fusion AVS – DMS est à l’étude.
A priori, Thales SA et TGS restent à l’écart de ce remaniement et le sort de certaines petites sociétés est incertain.
Les raisons de ces études de fusions sont multiples
Sans être exhaustif on peut mentionner :
- Simplifier l’organigramme du groupe et ses structures de décision (gouvernance).
- Faire des économies sur les obligations juridiques légales qui pèsent sur chaque société.
- Sans doute quelques optimisations fiscales, encore que le dossier majeur du Crédit Impôt Recherche, qui rapporte environ 140 M€ par an, soit un peu incertain, le législateur est en train de revoir son fonctionnement.
- « optimiser » le dialogue social en réduisant le nombre d’instances, ce qui réduit aussi les coûts (moins d’élus, moins de réunions).
Les risques pour les salariés
- Les accords en vigueur au niveau société ou établissement tombent, ce qui laisse le champ libre à de nouvelles négociations qui pourraient s’avérer moins favorables.
- De nouvelles optimisations d’effectifs en particulier dans les fonctions support, avec ce que cela entraîne souvent de dégradation des services et conditions de travail.
- Une représentation des salariés moins proche du « terrain », et qui sera affaiblie quelque temps par ce séisme organisationnel avant de retrouver ses marques.