D’après une étude de Deloitte* publiée dans la Harvard Business Review, 58% des dirigeants pensent que les entretiens annuels d’évaluation ne servent à rien. En effet :
- Il y a un problème de temporalité. Il faut un feed-back après chaque projet ou tous les trimestres pour les projets les plus longs.
- La théâtralisation de l’entretien annuel n’a plus de sens.
- Les grilles d’évaluation n’ont pas de sens et vexent les salariés, particulièrement quand elles impactent les rémunérations variables.
- Il est impossible d’évaluer le travail en équipe dans un entretien annuel.
Une étude a même montré que l’évaluation annuelle des compétences d’un salarié produit des données incohérentes et en dit plus sur l’évaluateur que sur l’évalué ! (Cf. Michael Mount, Steven Scullen, et Maynard Goff dans le « Journal of Applied Psychology » de 2000)
Les entretiens d’évaluation correspondent à des millions d’heures perdues à ressasser le passé derrière une porte fermée, coupés du monde.
Deloitte préconise de ne plus demander à ses managers ce qu’ils pensent des personnes mais ce qu’ils en font et de se poser quatre questions :
- Si c’était mon argent, à qui je donnerais une augmentation ou une prime ?
- Si je créais mon équipe, avec qui je voudrais travailler ?
- Qui ne produit pas grand-chose ?
- Qui devrait avoir une promotion ?
D’autres grands groupes internationaux ont fait la même analyse que Deloitte : Microsoft, Accenture, Gap, General Electric…
*Deloitte est l’un des quatre grands cabinets d’audit et de conseil. Il s’agit également du plus grand cabinet d’audit au monde avec une masse salariale de plus de 200 000 employés sur 150 pays. En 2014 les revenus étaient de plus 34 milliards de dollars.